mardi 2 décembre 2014

Processeurs ARM un iPhone non x86

Le petit jeu des spéculations continue, et les analystes s'en donnent à coeur joie : quels sont les composants qui équipent l'iPhone ? D'après le magazine EETimes, le CEO d'ARM Holdings aurait déclaré que trois des puces mises au point par les soins de sa firme équiperaient l'iPhone. Un porte-parole de la société a ensuite corrigé cette allégation, en expliquant qu'elles n'étaient pas inexactes, mais pas tout à fait exactes non plus.

ARM produit des puces sur lesquelles se basent ensuite d'autres fabricants pour mettre au point leurs propres produits. Dans l'éventualité où trois puces ARM seraient effectivement à la base de certains des composants de l'iPhone, il y a fort à parier que les parties concernées soient le processeur principal, la puce en charge du réseau et la puce en charge de la liaison GPRS/Edge. C'est du moins ce qu'avance un analyste de chez ABN AMRO.

Une précédente analyse, fournie par FBR Research, indiquait qu'il y avait de fortes chances que le processeur principal (traitement, vidéo) soit fourni par Samsung, que la puce WiFi soit fournie par Marvell et que la partie téléphonie soit assurée par Infineon. Il arrive à ces trois sociétés de sous-traiter certaines parties de leur production à ARM. Jusqu'ici, les analyses se tiennent donc à peu près.

Que nous apprend l'éventuelle participation d'ARM à l'iPhone : la principale leçon est sans doute que l'iPhone n'utilisera pas un processeur de type x86, tels qu'on en retrouve dans nos ordinateurs (PC, ou Mac Intel). Ceci signifie donc que la version d'OS X développée par Apple pour l'iPhone diffère radicalement de celle proposée pour les Mac Intel, l'architecture processeur étant radicalement différente. Les bidouilleurs en tout genre, qui espéraient que l'iPhone soit de type x86, afin de pouvoir modifier le système à loisir, en seront donc pour leurs frais. La chose est somme toute assez logique, la plupart des téléphones actuels n'utilisant pas l'architecture x86.

La seconde leçon tient plus de la conjecture : certaines puces de traitement fournies par ARM affichent des fréquences de fonctionnement de l'ordre de 800 MHz, voire 1 GHz, et sont couplées à de la mémoire DDR. On peut donc imaginer qu'Apple a choisi d'équiper son iPhone d'un véritable monstre (pour un téléphone), probablement jugulé lorsque les tâches en cours ne requièrent qu'une faible puissance de calcul afin de ne pas épuiser trop vite les batteries.

Bref, comme toujours avec l'iPhone, beaucoup d'hypothèses et peu de certitudes. Tout ceci est d'autant plus incertain que Broadcom affirme que l'une de ses puces équipe l'iPhone ! Une situation qui arrange bien Apple : ainsi, la presse et le Web continuent d'alimenter le buzz autour de l'iPhone...

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